DESIGN / CONCEPT

 

L'Archéologie des Rêves

Pour les fêtes de fin d’année, Pierre Hermé le chef pâtissier le plus visionnaire et novateur de sa génération a sollicité Louis-Marie de Castelbajac pour créer la célèbre bûche de Noël.

«L'archéologie des rêves» est né d’un rêve lointain qui ne sonne pas juste, ou plutôt qui ne sonnent pas exactement comme on l’attend.

Adossé à l’expérience tangible du rêve créé par les arômes et la technique de la célèbre maison Hermé, l’artiste a créé une véritable œuvre d’art consommable. Les deux protagonistes se sont mis au travail pour illustrer la seconde méditation de la physiologie du goût de Brillât Savarin, ou l’importance de la sublimation du goût par l’esthétisme.

À l’opposé des idées statutaires, sa vision de la bûche de Noël est un assemblage d’éléments usuels insérés dans un contexte inhabituel, nous projetant directement dans le monde merveilleux de son imaginaire.

Pourquoi une hache ne pourrait-elle pas servir à découper un gâteau ? C’est un instrument tranchant pour couper les bûches de bois ! Une réflexion sur l’aspect multi fonctionnel d’un objet connu de tous. Un léger décalage entre la fonction et son contexte d’utilisation. L’œuvre est présentée dans un écrin dépliable, à l’image d’un paquet cadeaux. Fidèle à sa technique récurrente de gravure sur aluminium, la capsule presque enfantine et porteuse de messages joue un rôle déterminant dans la création en elle-même. La «boîte» nous donne à réfléchir sur la mise en abyme artistique. L’œuvre derrière l’œuvre.

On retrouve dans le vocabulaire de Louis-Marie de Castelbajac, une réelle volonté de matérialiser l’imaginaire. «L'archéologie des rêves» est un conte intriguant jouant sur l’utopie et le formel toujours à la frontière du subconscient, beau et électrique.